Prenons un chiffre : en France, 64,2% de nos concitoyens considèrent que l'e-commerce a un effet négatif sur l’environnement. Intuitivement, cela a du sens : la livraison demande de l’énergie et donc émet des gaz à effet de serre. Pourtant, la réalité est différente : c’est ce que montre l’étude Le marché du e-commerce européen à l’heure du développement durable de Seven Senders, complétée par d’autres études scientifiques.

Le secteur de l'e-commerce s’est toujours posé la question de la durabilité

Près de 90% des jeunes de la génération Z (18-24 ans) s’accordent à dire que les entreprises doivent faire leur part contre le réchauffement climatique. Fait moins connu : environ la même proportion (85%) des entreprises européennes mettent déjà en œuvre des actions pour réduire leurs émissions polluantes. En effet, les entreprises sont déjà bien conscientes de leur responsabilité.

Et c’est d’autant plus vrai pour les e-commerçants. En moyenne, pour un même produit acheté, le fait de l'acheter en e-commerce plutôt que dans un magasin physique émettra 2,3x moins de CO². Une différence qui s’explique notamment par les émissions liées au magasin physique lui-même (ciment, chauffage, lumière...) et le mode de transport du consommateur.

Certes, il reste une marge de progression. Les e-commerçants doivent faire appel à des transporteurs plus verts, sachant que le transport compte pour entre 35 et 65% de l'impact environnemental total d’un bien acheté en ligne. Avec l’emballage et la gestion des retours, c’est un levier d’amélioration important.

Des actions simples pour aller encore plus loin

D’autres leviers existent. Les acheteurs le savent et sont prêts à passer à l'action : ils sont passés de 54% en 2021 à 70% cette année à être d'accord pour payer plus cher un service de livraison plus durable.

Pour les aider à passer de l’intention à l’action, les e-commerçants peuvent fournir des informations claires sur l’impact environnemental des différentes modalités de livraison. Lorsque cela est mis en place, les consommateurs choisiront l’option de livraison plus durable quatre fois plus souvent. Concrètement, lorsqu’un acheteur choisit une livraison en point relais permet d’économiser 300g de CO² par rapport à une livraison au domicile.

Un chantier encore important reste à mener

Outre ces bonnes pratiques du côté des consommateurs, les transporteurs doivent aussi faire leur part. Cela passe notamment par la commande et l’utilisation de camions électriques, même si cette transition nécessitera plusieurs années. Entre temps, la compensation carbone est un outil important à condition qu’on le considère comme temporaire et transitoire.

C’est un coût, mais aussi une opportunité : alors que les consommateurs demandent de plus en plus de moyens de livraison verts, les transporteurs et e-commerçants qui leur offriront sauront se démarquer de la concurrence. La génération Z n’est pas la seule à penser que les entreprises doivent être responsables environnementalement. Et si cette responsabilité n'était plus abordée que sous l’angle des coûts mais aussi de ce qu’elle peut apporter à l’entreprise ?

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