La pandémie a incontestablement accéléré le développement du e-commerce : chez les moins de 35 ans, c’est désormais le tiers de la consommation qui s’effectue en ligne selon le Baromètre BPCE Digital & Payments. En 2021, les Français ont dépensé 129 milliards d’euros en ligne soit une hausse de 15,1% sur l’année, contre 8,5% en 2020.

Une croissance à deux chiffres qui s’explique notamment par une profonde mutation des habitudes de consommation liée aux confinements successifs. Avec la fermeture des commerces dits non-essentiels, les Français ont basculé une partie de leurs achats en ligne, entérinant de fait l’omnicanalité. Profitant d’évolutions réglementaires favorables et de l'appétence des investisseurs pour le non coté, de nombreux services, notamment financiers, ont vu le jour pour accompagner le développement du commerce en ligne.

L’open banking a révolutionné le paiement en ligne

La Directive européenne sur les services et les paiements (DSP2), entrée en vigueur en 2018, a institué l’open banking. L’open banking est une technologie qui permet aux banques de partager leurs données, de manière sécurisée, à d’autres acteurs de l’écosystème financier, comme par exemple les fintechs. Avant le déploiement massif de l’open banking, l’univers des paiements était historiquement dominé par des acteurs traditionnels, tels que les banques.

En entérinant une meilleure coopération entre banques et fintechs, l’open banking a favorisé la mise sur le marché de services innovants au profit des consommateurs, comme des e-commerçants. Elle a notamment conduit à l’essor de nouvelles solutions de paiement, levier fondamental dans la conversion de visiteurs en acheteurs. Avec le développement des ventes en ligne, les enjeux liés à la fluidification de l’étape de paiement et à la sécurisation des transactions sont devenus cruciaux pour les commerçants.

Fluidification du paiement et limitation de la fraude

Si la carte bancaire reste le moyen de paiement incontournable en ligne, les consommateurs se tournent de plus en plus vers des solutions 100% digitales, comme en témoigne le succès des fintechs Revolut et Lydia, et des solutions proposées par les GAFA telles qu’Apple Pay ou Google Pay. En s’intégrant de manière simple dans le parcours d’achat des consommateurs, le Buy Now Pay Later (BNPL) a également participé au renouveau du e-commerce. Le BNPL représentait 4% du montant des ventes en ligne en 2020, en hausse de 20% par rapport à l’année précédente. Une opportunité pour les e-commerçants de fidéliser leur clientèle, tout en en attirant aussi une plus jeune : aujourd’hui deux tiers des moins de 35 ans ont recours à cette solution de paiement.

En 2020, la fraude au paiement a généré plus de 6% de perte de chiffre d'affaires chez 38% des e-commerçants. Elle est en hausse chez plus d’un marchand sur deux. S’il est impossible de l’éliminer totalement, l’avènement de l’open banking a aussi marqué le développement d’outils permettant de limiter les piratages, comme la sécurisation de la connexion entre les établissements bancaires et les nouveaux services financiers.

Optimiser la gestion des flux de trésorerie

L’open banking a aussi contribué à l’apparition de solutions de financements rapides et adaptées au modèle économique des plateformes en ligne. Le credit scoring a notamment permis d’adresser la problématique des défauts de paiements en analysant directement la solvabilité des consommateurs. C’est également le cas des solutions de paiements par virement, qui permettent en outre aussi de contrer la problématique des plafonds. Un moyen efficace d’éviter les refus de paiements et qui sécurise l’expérience d’achat, d’un côté comme de l’autre. Il devrait représenter 15% des paiements en ligne d’ici 2025.

L’open banking simplifie et rend moins coûteuse la gestion des flux de trésorerie, nerf de la guerre de commerçants confrontés à une activité saisonnière et dépendante des grands temps forts de consommation. Mode de financement déjà bien connu outre-Atlantique, le Revenue Based-Financing (RBF) a récemment vu le jour en Europe. Il permet aux e-commerçants d’obtenir un financement sous forme d’avance de trésorerie, en moins de 48h, et s’adapte à la saisonnalité en leur proposant de rembourser en fonction de leur chiffre d’affaires mensuel. Une petite révolution pour les e-commerçants, qui peuvent ainsi financer leur croissance de manière quasi-instantanée.

L’ensemble de ces innovations a sans conteste joué son rôle dans l’envolée connue par le secteur du e-commerce en 2021. Au total, plus d’un quart des levées de fonds y ont été réalisées par des start-up françaises du secteur de la consommation, du paiement ainsi que de la data et l’on s’attend à ce que l'e-commerce poursuive son envolée. D’après la Fédération des professionnels du secteur (la Fevad), il pourrait ainsi afficher une croissance annuelle de 20% en 2030.

Si le confinement a certainement fait sa part, l’essor du e-commerce ces dernières années est pourtant plus structurel que conjoncturel, et l’open banking y a joué un rôle de premier plan. En permettant aux plateformes de mieux comprendre les attentes des consommateurs et en leur fournissant les moyens d’y répondre, mais aussi en leur donnant les moyens de financer leur croissance. L'e-commerce a toutes les clés en main pour se ré-inventer !

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